Ils sont 5 éleveurs, 4 hommes et une femme, venus défendre leur métier devant le président de la République. Cette délégation faisait partie des marcheurs de la Vienne, qui accompagnés de leurs vaches, a parcouru plus de 350 kilomètres pour témoigner de ses difficultés. Le 11 août dernier, ils étaient partis à l'assaut de la capitale, comptant bien y arriver avant la fin du mois. Jacques Chirac les a reçu ce matin à l'Elysée. Il les a assuré de son soutien. La petite délégation a ensuite été raccompagnée par le ministre de l'Agriculture, Philippe Vasseur.
Les marcheurs de la Vienne espéraient surtout attirer l'attention du gouvernement sur les difficultés financières du monde de l'élevage. Les jeunes ont beaucoup été au coeur du débat. Ils sont en effet les plus touchés par la crise. N'étant pas venus pour négocier des solutions concrètes, ces éleveurs ont cependant obtenu du Président l'assurance de sa volonté de "conserver l'élevage en France". "La solidarité nationale doit jouer", a renchérit Philippe Vasseur. Dans un premier temps, des subventions seront demandées à la Communauté européenne. Puis une vaste réforme de fonds de la filière bovine devrait être engagée.
La mobilisation des éleveurs doit se poursuivre dans la journée. Plusieurs autres, arrivés par autobus à Chaville, dans la banlieue ouest de Paris, vont les rejoindre dans la matinée. Tout le monde devrait se retrouver à midi sur le champ de Mars, pour un grand pique-nique.